TV Libertes Interviews Jared Taylor about Banned Budapest Conference
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Dimanche, à Budapest, en Hongrie, plusieurs experts, notamment américains et russes, s'étaient donnés rendez-vous pour plancher sur les questions migratoires et les identités européennes.
Un thème fondamental, mais considéré par certains comme choquant et provocateur.
L'annonce de la présence parmi les orateurs d'Alexandre Douguin.
Historicien politique russe a créé la polémique.
Proche de Vladimir Poutine est considéré comme l'un des intellectuels les plus influents de la Nouvelle-Russie.
Le penseur de le racisme s'est violemment engagé dans le combat anti-ukrainien.
De quoi effrayer le régime hongrois qui n'y est pas allé par quatre chemins.
Pression sur les invités pour les empêcher de se rendre à Budapest.
Interdiction. And our guest this evening is Jared Taylor,
president of American Renaissance.
He is responsible for an American Association.
– S'intéressent aux questions touchantes à l'immigration, notamment à l'immigration.
J'arrête tel ordre.
Bonsoir. Et vous revenez il y a quelques jours de Budapest pour une réunion en Hongrie qui s'est très mal déroulée.
– Oui.
C'était une réunion qui a été organisée par une société américaine qui s'appelle National Policy Institute.
Et l'idée, c'était d'avoir un colloque sur l'avenir de l'Europe d'un point de vue identitaire.
We invited a lot of intervenants from Europe and Russia, and I was an intervenant from the United States.
But, to the big surprise of everyone, the Hungarian authorities have interrupted this meeting.
No one didn't attend to that.
And they said to some intervenants:"If you're in Hungary, you'll stop at the moment where you put your feet in the country." — Quel était le but de cette réunion pour que cette décision se prenne au plus haut niveau de l'État hongrois?
— C'était extrêmement surprenant, mais on voulait parler de l'avenir de l'Europe.
On allait aborder des questions d'immigration, des questions de nationalité, et comment les Européens s'entendent entre eux face à l'immigration.
But there was an invitation who was very controversial.
Yes, because if it wasn't the theme that was retened, it was the intervenants.
So there was an intervenant who didn't want to be there.
But in principle, he had to be there.
The intervenant, I think, the most controversial, was a Russian philosopher named Alexandre Dugin.
He was supposed to be a conseiller close to Vladimir Putin.
But he said things that were heard as nationalists and even imperialists russes.
So, we, the people who came from the United States, we treated them as blancs, etc.
And so, the idea was that there was a complot between the imperialists russes and the supremacists blancs of the United States.
– What a supremacist blanc?
– I have no idea, I have no idea.
But it's what we treated them as racist.
But in any case, the Americans...
- - It's a very little bit of the program.
You can't tell me seriously that the Hong Kong state will allow people to talk about immigration or because there is an American and a Russian.
It's not possible.
There is something else.
In principle, it would be impossible.
But it's what happened.
It's absolutely amazing.
And to my great surprise, there's no news about this question here in France.
But at the reunion, at dinner, because we couldn't have a real reunion, a real colloquy.
We had a dinner with only two intervenants, and there was one.
But at this reunion, there was a journalist of Die Welt, the German journal, and also BBC.
And you can read on the internet internet what happened.
It was a debate on immigration and national issues.
There was nothing, nothing, nothing controversial.
Why did you choose Budapest?
Because, in principle, we thought that it was...
It was not a provocation.
Yes, absolutely not.
You could do that at Paris, it would have been less inquiet.
Yes, maybe the next time, that's what we'll do.
But it was something really remarkable.
I'm not sure.
– Bon, on verra à Paris.
Mais le rôle de la police hongroise, est-ce que ce n'est pas peut-être une décision de police?
– Non, je ne crois pas.
C'est venu de la tête du gouvernement.
Le Premier ministre même avait dit que c'est une réunion qui est intolérable, on ne peut pas accepter ce genre de choses.
Et le chef du National Policy Institute, qui s'appelle Richard Spencer, il est arrivé dans le pays, on l'a arrêté.
On l'a mis en tol pendant trois jours et ensuite on l'a expulsé du pays.
Donc c'est assez incroyable.
Mais vous l'avez informé de sa non-possibilité de se rendre en Hongrie?
Oui, par avance, on avait dit tous les intervenants, tous les intervenants, moi j'étais y compris là-dedans, mais tous les intervenants étaient interdits de venir en Hongrie.
Et une fois qu'il était sur place, on l'a trouvé, on l'a arrêté et on l'a chassé du pays.
— Comment s'est passée cette détention alors de Richard Spencer pendant 48 heures en prison?
— Il a passé trois jours en prison parce qu'il n'avait pas son passeport.
On ne pouvait pas leur envoyer son passeport.
Il fallait chercher son passeport.
Une fois son passeport en moins, on l'a mis à la porte.
— Bon, et alors qu'allez-vous faire, alors?
— Moi, j'avais peur moi-même, parce que j'étais sur la liste des intervenants.
Il fallait pas que je sois en Hongrie.
Mais heureusement, je suis arrivé 3-4 jours par avance.
Je croyais faire un peu de tourisme dans un pays que j'ai jamais visité.
Mais une fois que l'interdiction a été mise sur cette réunion, alors à chaque fois que j'ai vu un gendarme, j'avais un peu peur.
Peut-être qu'il me cherche.
— Qu'est-ce que vous faites concrètement?
Est-ce que vous avez décidé, par exemple, de poursuivre quelqu'un en Hongrie, le ministre?
— Effectivement, ce qui est arrivé avec Richard Spencer, il a été renvoyé du pays.
Et aussi, il a reçu une interdiction pendant trois ans d'entrer dans l'espace Schengen, en tant que criminel de pensée, je suppose.
Et voilà.
Mais il va faire appel, parce qu'il y a une manière de...
Enfin, je ne sais pas quelles sont les procédures, mais je trouve ça quand même étonnant.
There were French intervenants, Philippe Vardant, who is the chief of identity here, and he said:"You too, you are allowed to come here." I think he didn't try to come here.
He said:"You can't come here." He didn't come here.
There were only two intervenants.
Surprenant. Oui, et ça, ça arrive en Europe.
Ça m'a fait penser de l'ère de Stasi, de l'ère de Staline.
C'était très incroyable.
C'est important que vous témoignez de cela sur TV Liberté, parce que quoi qu'on en pense, l'espace Schengen, c'est la libre circulation des hommes.
Et que, ce que je sache, on ne fait pas beaucoup de ce genre de procès à des personnes qui arrivent dans un pays que de les renvoyer sur le simple fait qu'ils n'avaient pas le droit de venir.
Je veux dire que c'est une première.
— Oui, oui, oui, c'est quelque chose...
Tout le monde était étonné, il faut le dire.
— Bon, alors, et pourquoi pas se réunir aux États-Unis, alors, chez vous?
Vous vous exprimez dans un excellent français, mais vous êtes américain, vous vivez aux États-Unis.
— J'ai fait mes études ici en France, j'ai fait Sciences Po, il y a longtemps de ça, mais j'ai vécu deux ans à Paris, et avant ça, j'ai mené une vie d'un peu de vagabondage dans l'Afrique occidentale.
I speak French too.
So you live today in the United States?
Yes, in the United States.
In New York, in Washington?
Yes, in Washington.
You work as a journalist, as a writer?
Yes, yes.
I do the American Renaissance.
It's an internet site where we talk about this kind of questions.
And that's why I invited you to make an interview on the future of Europe.
Because I think that the Americans of European origin are also European.
We have a global fraternity with Europeans.
And our future, we need to have a sense of solidarity between us.
And if Alexander Douglass wanted to come to Washington, he would?
— Ça serait une question intéressante.
Si on invite Alexandre Dugin à venir à Washington, comment réagiraient les autorités américaines?